Le guide des EPI

Tout ce qu’il faut savoir sur les EPI (Equipements de Protection Individuelle)

Malgré une légère baisse des accidents du travail enregistrée ces dernières années, certains secteurs comme le BTP et les aides à la personne demeurent très touchés. Le secteur du BTP reste le domaine d’activité le plus exposé aux risques d’accidents de travail. Et le risque 0 n’existe pas. C’est pourquoi, le port d’EPI est obligatoire dans certains postes de travail, en complément des mesures de prévention mises en place.

Le saviez-vous ?

Le nombre d’accidents de travail, tous secteurs confondus, a diminué de 17.7% en 2020 par rapport à 2019 mais reste néanmoins conséquent  :

• 539 833 accidents de travail en 2020,
• 50 % des accidents du travail sont causés par des manutentions manuelles,
• 17 % par des chutes de plain-pied,
• 12 % par de chute de hauteur,
• 9 % par des outillages à main.

Qu’est-ce qu’un EPI ?

Un EPI ou équipement de protection individuelle est un dispositif ou un moyen destiné à être porté ou tenu par un individu en vue de le protéger intégralement contre un ou plusieurs risques susceptibles de menacer sa sécurité et/ou sa santé au travail. Les EPI sont de plusieurs types et servent à éviter tous risques d’accident du travail.

Les différents types d’EPI

L’utilisation de certains EPI va dépendre du type de risques encouru par l’individu :

• Biologiques,
• Chimiques,
• Mécaniques,
• Electriques,
• Thermiques,
• Rayonnements ionisants ou non isolants,
• Nuisances sonores.

De ce fait, les EPI sont classifiés en fonction des risques à couvrir :

• EPI pour la tête : casque de protection, anti-heurts, etc.
• EPI pour l’ouïe : bouchons, serre-tête, etc.
• EPI pour les yeux et le visage : lunettes de protection, visière, filtres, etc.
• EPI pour les voies respiratoires : masque complet, masque filtrants, masque médical, etc.
• EPI pour le corps : pantalon, tablier, gilet, harnais, veste, etc.
• EPI pour les mains : gants de protection,
• EPI pour les pieds : chaussures de sécurité, chaussures de protection, etc.

La catégorisation des EPI

• Catégorie I : regroupe les équipements de travail couvrant les risques mineurs (vibration, rayonnement du soleil).
• Catégorie II : regroupe les équipements de protection spécifiques pour les risques importants (susceptibles de mutiler le travailleur).
• Catégorie III : regroupe les équipements de sécurité pour les risques graves à effets irréversibles ou mortels.

L’EPI doit posséder le marquage CE (conformité de la Communauté Européenne : certification conforme aux obligations) indélébile sur chaque EPI et son emballage.

La conformité des EPI

Mise à disposition des EPI

Selon le Code du travail, l’employeur doit fournir gratuitement les différents types d’EPI appropriés aux risques encourus et au travail à réaliser, également accompagnés d’une notice d’utilisation et d’un certificat de conformité. Les consignes apportent des informations claires sur :

• comment utiliser le matériel conformément à sa conception,
• comment nettoyer le matériel : entretien, révision et désinfection,
• les recommandations de stockage,
• la date et le délai de péremption,
• sa classe de protection.

Le matériel fourni est réservé à un usage individuel, sauf dans certains cas en fonction de la nature de l’équipement ou des circonstances qui l’imposent. Dans ce cas, des mesures sanitaires doivent être appliquées pour que les utilisateurs ne rencontrent de problèmes de santé ou d’hygiène. En outre, ces équipements doivent être compatibles entre eux si dans la situation de travail il est nécessaire de combiner plusieurs EPI. Les salariés ont pour obligation d’entretenir périodiquement le matériel fourni et de vérifier que le celui-ci est en bon état. Une fois la date limite d’utilisation dépassée ou après détérioration, les équipements doivent être changés.

Les obligations de l’employeur

L’article L.230-2 du Code du Travail, définit que les EPI sont des obligations légales de l’employeur.

Il doit rechercher tous les moyens permettant d’assurer la sécurité de ses salariés en :

1. Supprimant ou réduisant les risques à la source,
2. Mettant en place des mesures de protection collective,
3. Donnant des consignes appropriées aux salariés.

L'employeur doit également s’assurer que les EPI utilisés ne soient pas dégradés et que ces derniers soient bien conformes aux règles techniques.

A noter que les EPI ne doivent être utilisés qu’en dernier recours quand les autres moyens employés pour réduire le risque s’avèrent insuffisants ou impossibles à mettre en œuvre.

Les obligations de l’employé

Les salariés sont tenus de se conformer aux instructions (règlement intérieur, notes de service, consignes…) qui leur sont données par leur employeur. Ils doivent veiller à ce que l’usage des EPI soit conforme à l’utilisation et réservé uniquement à une utilisation professionnelle.

Ils doivent également répondre à deux obligations précisées dans la notice :

• respecter les conditions d’utilisation, d’entretien et de stockage,
• signaler le matériel périmé ou détérioré.

Si un salarié refuse de porter un EPI qui lui est fourni conformément aux instructions, alors sa responsabilité peut être engagée et il s’exposera à des sanctions.

Les principes généraux de prévention

L’employeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé des travailleurs de l’établissement, y compris les travailleurs temporaires.

Ces mesures comprennent :

• des actions de prévention des risques professionnels,
• des actions d’information et de formation,
• la mise en place d’une organisation et de moyens adaptés.

L’employeur veille à l’adaptation de ces mesures pour tenir compte du changement des circonstances et tendre à l’amélioration des situations existantes.

Zoom sur les protections par catégorie d'EPI